Visite du Musée de l’aviation de Montélimar

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Le CAMS visite le musée européen de l’aviation de chasse de Montélimar

Ce dimanche matin 7 avril, nous nous retrouvons devant l’atelier du CAMS à Marcy pour rouler ensemble vers Montélimar et son musée européen de l’aviation de chasse, à deux heures de routes de là. Des équipages sont constitués, et, après une route paisible, nous voilà tous devant le restaurant de l’aérodrome de Montélimar pour partager un bon repas avant la visite. Nous sommes 24, membres du CAMS et familles. Durant le repas, les discussions tournent évidement sur le modélisme, la construction, le pilotage.

Notre petit café au fond du gosier, nous nous dirigeons tous vers l’entrée du musée, qui est littéralement à deux pas du restaurant. Accueillis par un T33 aux couleurs de l’armée de l’air allemande, nous franchissons la porte du hall d’entrée pour y voir un magnifique Stampe, ainsi qu’un planeur partiellement entoilé laissant apparaitre ses belles lignes de structure interne.

Les bénévoles du musée nous prennent en charge, et notre visite sera guidée par un passionné, d’origine belge, qui nous contera de nombreuses histoires et détails au sujet des avions que nous allons découvrir.

Autant le dire tout de suite, allergiques aux avions de chasses à réaction s’abstenir…

Il y en a partout ! Des mirages (IIIS, IIIBS, IIIC, IIIE, IV, V, F1, 2000) et même quelques morceaux du Mirage G8 (avec une belle commémoration consacrée à son pilote d’essai, Jean-Marie Saget). Sous l’aile déployée de ce superbe avion à géométrie variable, on prend le temps de discuter sur les volets à double fente et les becs de bord d’attaque, dispositifs qui modifient de façon très ingénieuse la courbure de l’aile et donnent à ce bestiau biréacteur des capacités de décollage et d’atterrissage court pour un avion de cette taille. Dommage qu’il n’y ait eu que le prototype. Des Alphajet, des Ouragan et Super-Mystère B2, un Jaguar, un Etendard IV, un Alizée, un Crusader énooorme… Le guide nous étonne avec la particularité de cet avion dont l’incidence de l’aile est modifiée en approche avec un unique piston qui la relie au fuselage. Il faut vraiment être gonflé pour poser (que dis-je : aponter !) un bestiau pareil sur une coquille de noix qui bouge dans tous les sens par un temps exécrable…

Quelques magnifiques raretés sont bien mises en valeur : un MiG15, un MiG21, un MiG23, ou encore un PZL Iskra (ndla : cela dit, je ne le trouve vraiment pas très beau, celui-là), un Hunter, un Meteor. On apprécie aussi particulièrement le Saab Viggen de l’armée de l’air suédoise, avec ses deux énormes plans canard, son système d’inversion de poussée du réacteur (pour freiner plus efficacement sur la neige, dit notre guide) ou encore son train d’atterrissage muni de deux roues l’une derrière l’autre : « La première fait un sillon dans la neige, la seconde est ainsi plus adhérente. » Nous sommes passés juste avant devant un Fiat G91, encore un avion fabriqué par un constructeur automobile. Amusant, non ?

J’ai oublié de vous parler du F-104, cet avion … tuyau, mythique réminiscence de la guerre froide. Ses ailes sont si courtes et petites qu’on se demande comment ça peut voler. Heureusement que la poussée du réacteur lui donne assez de vitesse ! Dans la série des avions américains ayant servis dans les forces de l’OTAN, on peut admirer également un bel F84F, dont le musée à l’intention de raviver la livrée.

On peut y voir encore de très beaux et très imposants avions à hélice. Un DC3, dont la livrée rutilante aux couleurs de l’Anjou, trône devant un hangar. Le musée, grâce à une belle coopération avec l’armée de l’air et de l’espace, accueille un Transall qui a récemment été retiré du service actif et dont la dérive majestueuse se voit à des kilomètres.

J’ai certainement oublié de citer des avions, et je prie les passionnés de me pardonner ces oublis. Paris, Fouga, ou Tucano ne nous ont pas non plus laissés indifférents.

Ainsi, nos yeux remplis des lignes de ces belles et imposantes machines, nous avons passé un très bel après-midi en compagnie des bénévoles de ce musée, dont nous ne pouvons que chaudement recommander la visite.

En France, nous avons un beau patrimoine. A nous de le faire vivre, soit en allant visiter ces musées, soit en tentant (modestement) de reproduire ces avions en modèles réduits radiocommandés.

A vos cutters et pots de colle, messieurs !!!

Nos remerciements les plus chaleureux vont à l’organisateur de cette belle journée, Xavier, qui avait pris tous les contacts par avance et a permis le déroulement fluide de cet évènement. Merci également au bureau du CAMS, qui a pris en charge le financement d’une partie du repas ainsi que l’entrée du musée. Merci enfin aux quelques chauffeurs qui ont véhiculé toute cette joyeuse troupe, et qui, au retour, ont bravé la frustration de l’attente… sous le tunnel de Fourvière…

 

Texte : Pierre-Xavier O. / Photos : François O., Pierre-Xavier O. et Jean-Sébastien A.

 

2 Responses

  1. Xavier C.

    Merci pour ce superbe article agréable à lire, comme d’habitude Pierre-Xavier, écrit avec passion, qui retrace parfaitement cette belle journée que nous avons passée tous ensemble 🙂

  2. Patrice P.

    Merci Pierre-Xavier pour ce magnifique compte rendu de la visite.

    De magnifiques photos.

    Merci Jean-Sébastien.

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